Par Galerie Mermoz
Condition : Intact
Pièce vendue avec un certificat d’authenticité et un test de thermoluminescence.
Le personnage ci-dessus appartient plus spécifiquement au corpus des Baby Faces, représentant des bébés nus, asexués et dodus, le plus souvent assis, dont le visage poupin affiche toutefois des traits adultes et une moue boudeuse, et très souvent des caractéristiques singulières évoquant le jaguar.
D’une grande vitalité, ce bébé repose sur son fessier. Ses jambes sont grandes ouvertes et ses bras, plus longs que ces dernières d’ailleurs, sont tendus à l’horizontale, avec les mains relevées, une posture singulière donnant le sentiment qu’il cherche son équilibre ou bien qu’il cherche à s’envoler. Il porte sur la tête un casque de protection, rehaussé de traces de peinture rouge, assorti d’une pointe sur le devant et surmonté d’une calotte striée.
Cette coiffe dissimule une déformation ayant pour conséquence d’aplatir le front et ...
... d’allonger la boîte crânienne.
Modelé avec soin, le visage aux belles joues pleines est animé par deux yeux fendus et arqués, gravés avec une grande précision, donnant à cet enfant un air vaguement asiatique. Flanqué de longues oreilles saillantes au lobe percé, il présente un nez fort et retroussé surplombant une bouche grande ouverte, dont la lèvre supérieure fortement relevée et la lèvre inférieure bombée évoquent irrésistiblement le bec d’un oisillon cherchant à émettre un son.
La forme de la bouche et des yeux est également une référence au jaguar, thème privilégié de l’iconographie religieuse olmèque.
Au-delà du visage, qui concentre l’attention, le corps est compact et ramassé, avec cette monumentalité, y compris à l’échelle des personnages de petite taille, qui caractérise nombre de sculptures olmèques. On retrouve d’une manière générale les formes potelées propres aux nouveau-nés.
Les bras en forme de bulbe font écho aux jambes, elles aussi courtes, épaisses et coniques. Les mains et les pieds ne sont pas clairement figurées. La taille, très haute, est étroite. Le ventre juvénile porte quant à lui un trou d’évent à la place du nombril, permettant à la vapeur d’eau de s’échapper lors de la cuisson et évitant ainsi que l’argile n’éclate sous la pression.