Par Anne Besnard
Balthasar Paul Ommeganck est né à Anvers en 1755. C'est un peintre paysagiste et animalier flamand, fils d'un marchand de tableaux, il entre à l' age de douze ans dans l' atelier de Henri Joseph Antonissen puis suit les cours de l' Académie de peinture de la ville d'Anvers, il y remporte deux prix, l' un en 1771 et l' autre en 1775. Il est doyen de la Guilde de Saint Luc à partir de 1789 et devient professeur à l' Académie de peinture d'Anvers en 1796. En 1804 il est membre du conseil d'administration de l' Académie de Beaux-Arts d'Anvers, mais aussi membre des académies d'Amsterdam, de Bruxelles, de Gand, de Munich et de Vienne. Ommeganck est comblé d'honneur de son vivant, appelé le « Raphael puis le Racine des moutons », l’Impératrice Joséphine ajoutait chaque année un tableau de lui à sa collection. Les musées les plus prestigieux conservent ses œuvres, parmi ceux-ci il faut citer ceux d' Aix, d'Alès, d'Amsterdam, d'Anvers, de Bruxelles, de Carpentras, de ...
... Dijon, de Lyon, de Leipzig, de Lille, de Nice, du Puy en Velay, de Rennes, mais aussi le Musée du Louvre, le Musée de l' Ermitage, le Victoria and Albert Museum, le Smithsonian American Art Museum.
La grande notoriété qu'il connu, à la fin du XVIIIe siècle et sous le premier Empire, est due au charme de ses représentations animales. Ses œuvres sont réalisées dans des paysages lumineux où le réalisme est tempéré par un certain idéalisme hérité de ses prédécesseurs, le tableau que nous proposons en est une parfaite illustration, la douceur des tons utilisés dans ses fonds crée une sorte d'écrin aux animaux placés au centre de la composition, et les couleurs, fondues entre elles, utilisées dans son paysage, offrent un agréable contraste avec le soin minutieux apporté aux moutons.
Dans le Bénézit il est dit de lui : « Ses œuvres sont rares, parce que placées dans de grandes collections » plus loin il est écrit, « La critique moderne, si elle a laissé de coté l' aspect pastoral de son œuvre a cependant reconnu en lui l'un des précurseurs du paysage romantique, en créant le climat affectif, non par l' anecdote du sujet, mais sur une analyse particulièrement subtile des jeux d'une lumière, tantôt mélancolique dans des gris délicats, tantôt sereine dans des éclats doucement dorés.»
Huile sur panneau parqueté. 41.5 x 54 cm.
Cadre 53,5 cm x 66 cm.