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Énée emportant Anchise de Troie
Énée emportant Anchise de Troie  - Sculpture Style
Réf : 104159
VENDU
Époque :
XIXe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Bronze
Dimensions :
l. 20 cm X H. 40 cm X P. 20 cm
Desmet Galerie
Desmet Galerie

Sculptures classiques


+32 (0)486 02 16 09
Énée emportant Anchise de Troie

Modèle de Pierre Lepautre (1659 - 1744) et François Girardon (1628 - 1715)
France, début du XIXe siècle
Bronze

40 cm de haut x 20 cm x 20 cm de base



En 1683, Pierre Lepautre remporta le prestigieux prix de Rome, grâce auquel il résida jusqu'en 1701 à Rome, tout en travaillant de manière prolifique comme pensionnaire de l'Académie de France. Un portrait de lui par Nicolas de Largillière, daté de 1689, aujourd'hui conservé au Norton Simon Museum en Californie, montre notre artiste debout sous ce qui semble être une colonnade classique, vêtu d'un manteau fluide cramoisi et habillé d'un fin manteau noir avec des broderies dorées. Sûr de lui, presque exubérant, Lepautre se tourne fièrement vers le spectateur en pointant du doigt le vase monumental all'antica qui se trouve derrière lui. Cette ressemblance soigneusement observée capture parfaitement le jeune sculpteur au début de sa carrière couronnée de succès. Peu connu aujourd'hui, Lepautre a ...

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... participé au fil des ans à certaines des commandes artistiques les plus importantes de son époque, notamment des sculptures pour les jardins de Marly (résidence privée du roi Louis XIV), de Meudon et de La Muette, la chapelle royale de Versailles et le portail monumental de l'église Saint-Eustache, à Paris. ? ?

C'est pour le château de Marly que Lepautre entreprend, en 1697, ce qui deviendra deux de ses compositions les plus célèbres : les groupes en marbre, grandeur nature, de Paetus et Arria et d'Énée et Achise avec Asacanius (tous deux aujourd'hui au Louvre, à Paris). Ce dernier est inspiré d'un dessin du sculpteur du roi François Girardon, qui en avait personnellement confié une maquette en cire à Lepautre en avril 1696. Aujourd'hui perdu, ce bozzetto est répertorié dans la Galerie de Girardon, planche VI, sous le numéro 14 (fig. 1). Le sujet est très connu, surtout dans le poème épique latin de Virgile, l'Énéide (vers 29-19 av. J.-C.). Énée - fils de la déesse Vénus, héros de la guerre de Troie et ancêtre des fondateurs de Rome - s'échappe des flammes qui engloutissent sa ville natale assiégée, Troie, en emportant son père vieillissant, Anchise, en lieu sûr. Son jeune fils Ascagne suit derrière, cherchant en vain sa mère Creusa, fille du roi Priam, perdue dans l'incendie. Anchise tient d'une main une petite statue de Minerve, représentant les dieux de la famille, connus sous le nom de Lares. Utilisant pleinement l'invenzione de Girardon, Lepautre transmet la nature dramatique de cet épisode par la disposition élaborée des personnages sur trois niveaux et orientés dans trois directions différentes. Énée s'avance d'un pas décidé, tenant dans ses bras son père, dont le corps soulevé est légèrement incliné vers l'arrière, tandis que ses yeux regardent le ciel et que sa main droite retient son petit-fils Ascagne. Le jeune garçon, entièrement protégé par son père d'un point de vue frontal, à l'exception de la petite main qui enserre celle d'Anchise, hésite, le bras droit tendu comme s'il s'accrochait encore à l'étreinte de sa mère. Une terre cuite de ce groupe, signée et datée de 1715 par Lepautre, se trouve aujourd'hui au Victoria and Albert Museum de Londres (inv. A.37-1939), tandis qu'une des esquisses de l'artiste pour ce groupe, autrefois en possession de l'artiste David d'Angers (1788-1856), a été donnée par sa veuve au musée d'Angers (voir la Notice des peintures et sculptures du musée d'Angers, 1870, p. 238, n° 759).

Parmi les versions en bronze remarquables, citons celle qui se trouve au Musée des beaux-arts de l'Ontario (anciennement collection Seligmann, Paris ; 54 cm de haut) et celle qui se trouve aux Harvard's Art Museums (55 cm de haut). Notre bronze est d'autant plus vivant que sa surface est soigneusement texturée. Des détails tels que la ciselure du sol sur lequel reposent les personnages, ou les décorations du casque et de la cuirasse d'Énée, sont habilement exécutés par Lepautre et témoignent de la qualité remarquable de cette fonte. Un témoignage durable du succès de la composition d'Énée de Lepautre est sa présence dans le portrait du sculpteur par Jean Le Gros (1671-1745), aujourd'hui conservé au musée Carnavalet, à Paris. Peint en 1729, il montre un personnage plus mûr et plus posé que le jeune homme fringant immortalisé par Largillière, les mains posées sur une collection d'esquisses, vêtu d'une robe et d'un manteau raffinés mais plus sombres. Son regard conserve cependant la même clarté et la même détermination, puisqu'il se détourne du spectateur, semblant regarder les réalisations de sa carrière, dont la plus importante se trouve à proximité.

LITTÉRATURE RELATIVE ?The French Bronze : 1500 to 1800, M. Knoedler & Co, New York, 1968, no. 57 ?F. Souchal, Sculpteurs français des XVIIe et XVIIIe siècles. Le règne de Louis XIV, vol. II, Londres, 1981, p. 375-378, n° 9.

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