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Coffre à bijoux dit "serre-bijoux" Louis XVI à mécanisme par Pierre Roussel
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Réf : 58648
VENDU
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Pierre Roussel
Provenance :
Paris puis Collection privée auvergnate
Materiaux :
Bois de rose, satiné, amarante, sycomore, buis, acajou...
Dimensions :
l. 42 cm X H. 84.5 cm X P. 37.5 cm
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Antiquités Philippe Glédel
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Mobilier 18e, Meubles régionaux, Meubles de port


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Coffre à bijoux dit "serre-bijoux" Louis XVI à mécanisme par Pierre Roussel

On le désigne parfois sous le terme de "coffre de mariage" et sous celui de "serre-bijoux", petit meuble précieux fait d'un coffre posé sur une table et connaissant deux variantes, l'une où le coffre s'ouvre par un abattant que l'on nomme "secrétaire serre-bijoux", l'autre où il s'ouvre par le dessus et que l'on nomme "coffre serre-bijoux", le plus célèbre étant celui de Marie-Antoinette par Martin Carlin aujourd'hui conservé à Versailles. Et c'est bien à ce modèle que se rattache le serre-bijoux que nous présentons, avec pour ce dernier une très rare évolution mécanique permettant tant de solidariser qu'au contraire de dissocier les deux parties, sophistication qui le classe dans le cercle précieux et confidentiel des meubles à mécanismes ainsi que des meubles à transformations du XVIIIe siècle. Il est le fruit de la collaboration d'un maître ébéniste et d'un maître serrurier-mécanicien.

Les serre-bijoux datant du XVIIIe siècle sont rarissimes, ce ...

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... sont des meubles de commande, très souvent de mariage, et exclusivement destinés à la haute aristocratie. Citons Tajan  : « Le serre-bijoux est un meuble peu fréquent au XVIIIè siècle, son apparition coïncide avec le développement "des petits cabinets" ou cabinets intérieurs dont il devint l'élément le plus précieux. Fruit d'une rencontre entre le marchand et l'ébéniste, ce type de meubles est réservé à une clientèle très en vogue ». Ou bien encore : « Ce précieux modèle de secrétaires serre-bijoux reposant sur un piétement apparut à la fin du règne de Louis XV, sous l'impulsion des marchands merciers. Destinés à leurs clientes les plus prestigieuses, ils faisaient l'objet de la plus grande créativité dans leur dessin et dans leur conception. ».
Notre serre-bijoux n'est pas signé, mais il n'en est pas moins possible de ne pas s'en étonner et de l'attribuer de manière formelle. La livraison au marchand mercier était le seul cas où l'ébéniste n'était pas tenu d'estampiller, ceci montrant bien la puissance des merciers qui préféraient garder secrète l'identité de leurs fournisseurs. Il a été soutenu que si Bernard Van Risenburgh ne signait que par ses seules initiales BVRB c'est parce qu'il entretenait des relations commerciales étroites avec le marchand mercier Simon-Philippe Poirier. La liste des ébénistes ayant fabriqués de tels petits meubles est fort succincte. Hormis le cas de Martin Carlin et ses neuf exemplaires en porcelaine de Sèvres pour Versailles, également livrés par Poirier, elle semble se circonscrire à un cercle d'ébénistes de renom de l'entourage de BVRB et fournisseurs de S.P. Poirier (avec Daguerre certainement le plus fameux de tous, qui avait pour clientèle la famille royale et le prince de Condé ainsi que Mesdames de Pompadour et du Barry) : Simon Oeben, Roger Vandercruse (RVLC), Léonard Boudin, Joseph Baumhauer et Pierre Roussel, liste à laquelle il faut ajouter Isaac-Simon Rebour et Riesener.
Cette attribution est confortée par les travaux de recherche de François Quéré édités dans l'ouvrage : "Les Roussel, une dynastie d'ébénistes au XVIIIè siècle" et l'illustration d'un autre serre-bijoux à la parenté tout à fait évidente. Nous y apprenons également que Pierre Roussel a fabriqué, dans la lignée de Jean-François Oeben et de Jean-Henri Riesener, des meubles à mécanismes et nous savons par ailleurs qu'il a produit un certain nombre de meubles en marqueteries géométriques "à la grecque", qu'il disposait d'un stock important d'acajou de Cuba et a fabriqué des meubles d'acajou massif, qu'il employait beaucoup le bois de rose dans des encadrements d'amarante et de satiné ainsi que la marqueterie en chevrons au point de Hongrie et que pour la période Louis XVI il utilisait presque exclusivement le pied en gaine et enfin que pour ce qui concerne les bronzes : « ils sont assez discrets et s'effacent parfois totalement devant le jeux de marqueterie, au point de devenir insignifiants. »

Le meuble est construit en deux parties :
- Le coffre, ou coffret à bijoux, au bâti d'acajou, plaqué toutes faces de bois de rose posé en frisage dans des encadrements de satiné et d'amarante marquetés de filets de grecques en érable sycomore teinté vert à bordures de buis. Les angles à pans arrondis sont plaqués de bois de rose scié en bois de bout. De format rectangulaire, il ouvre à la manière des coffres par le dessus qui, foncé d'un miroir intérieur, découvre une garniture d'acier d'une étonnante qualité : une serrure à double pêne de 22 cm de largeur et sa gâche de même dimension, deux épaisses charnières, une clé de type horlogerie dans son compartiment agencé et enfin deux larges platines, de la hauteur du coffre, renfermant chacune une vis ponctuée d'un remontoir à quatre pans. Il faut noter, sur ces platines comme sur les deux serrures du meuble, une finition guillochée au burin comme nous n'en avons jamais vu de telle. Une tablette d'acajou massif vient compartimenter l'intérieur tandis que deux poignées en bronze sont fixées (par de rares écrous de sécurité en bronze percés de deux trous pour un serrage par une pince à bouts ronds) de part et d'autre du coffret permettant de le soulever et de l'emporter à sa guise (au coffre-fort ou au carrosse).
- La table, plaquée toutes faces sur bâti de hêtre de bois de rose et marquetée de chevrons dans des réserves de satiné à filets d'érable sycomore teinté vert bordés de bois jaune, est coiffée d'un plateau en acajou de cuba massif à cadre décreusé en cuvette et ourlé d'une lingotière de bronze. Elle ouvre par un tiroir en ceinture fermant à clé. Elle repose sur des pieds gaines, les dés à réserves agrémentées de cannelures simulées, ornés de chapiteaux de bronze et ponctués de sabots de bronze facettés. Entre les pieds une tablette d'entre-jambe à grecques fait écho à la composition du coffre.

Ce meuble rare et précieux, par son invention, ses proportions, ses juxtapositions de tons qui rythment sa composition et sa qualité de fini, témoigne du savoir faire d'un des grands ébénistes du XVIIIe.
Il réunit d'autre part de nombreux critères recherchés : meuble de commande (aristocratique), de mariage, à mécanisme, à transformation, de voyage*.

*Voir :
-les serre-bijoux de voyage fabriqués par Biennais pour l'impératrice Joséphine, seuls autres à présenter un mécanisme permettant de déposer et fixer le coffre, et dont le le système ainsi décrit : « Le coffret se fixe à son piétement par deux tire-fonds à têtes carrées encastrés de chaque côté de la paroi ainsi que la clef pour le montage et le démontage.» ou encore, cette fois par le Musée du château de la Malmaison : « Ce meuble est composé d'une table sur lequel (sic) repose un coffre. Une clé mobile s'encastrant dans une des parois permet, grâce à un système de vis, de le fixer sur son support ou bien sur un parquet. Il était ainsi possible de transporter ce coffre dont l'organisation intérieure montre qu'il pouvait à la fois servir d'écritoire et de serre-bijoux.» paraît être parfaitement similaire au notre.

Conditions générales de livraison :

Pour tout objet ou meuble à partir de 5.000 euros, nous livrons nous-mêmes gratuitement partout en France (et parfois même au delà), il y a possibilité d'obtenir cette même prestation pour des pièces de moindre valeur suivant la destination et le délai.

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Bureau et Secrétaire Louis XVI

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